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Bangkok by night / 12-12-03
– in vivo - Il
est 19h30, ils ne sont toujours pas là. Je suis seul depuis 5
jours. Pas
grave, je vais visiter la vile la nuit tout seul. J'attends
quand même devant l'entrée de l'hôtel un moment. Je
suis accosté au moins 5
fois en 10 minutes. D’ailleurs,
le plus éprouvant en Thaïlande, ce n'est ni la chaleur, ni
les douches à l'eau
froide, pas même les trajets en bus, non, le plus
éprouvant est de dire
"non" aux centaines de jolies filles qui s'offrent à vous. Mais
j'ai bien décidé de ne pas sombrer dans l'industrie du
sexe, et je ne paierais
pas pour une fille. 2 semaines ici, je ne craque pas, je tiens bon ! Ne
les voyants toujours pas arriver, je me résout à passer
la soirée tout seul. Dîner
sur le bord de la route, accueil extra, aucun ne parle anglais, mais
mes
quelques mots de thaïlandais suffisent à commander le
classique «fried rice
& pork », variante du fried rice chicken. Je
prends mon temps, ils sont sympas et passent me voir à tour de
rôle pour
écouter mon accent et essayer de discuter avec moi. Ils
repartent tous avec un large sourire aux lèvres, j'comprend pas,
le phrase book
est pourtant clair... Il
doit être 21h, je sors un plan pour essayer de me faire indiquer
le chemin vers
un quartier animé la nuit. 5
personnes viennent à mon aide et la meilleure direction m'est
donnée. Non sans
mal, il faut dire que le signe "porter sa main à sa bouche et
faire
semblant de boire" n'est pas international. En faisant cela à un
occidental,
il peut facilement l’interpréter comme "buvons un coup", en
Thaïlande
c'est plutôt "pour se faire sucer et tirer un coup, c'est ou ?". Le
malentendu dissipé, je prends donc mes deux pieds et direction
du sud. Normalement
c'est facile : à 4 ou 5 Km tout droit, je devrais tomber sur un
parc, le fameux
quartier longe le parc. Je
vais faire le trajet à pied, histoire de m'imprégner de
ville, en plus il y a
sur le trottoir un vendeur tous les 5 mètres, ça va
être sympa. Sauf
qu'a un moment, j'ai pris une petite allée très
animée, attiré comme un
moustique par les néons de couleurs, et qu'au lieu de
droite/droite, pour
retomber sur ma rue, j'ai du faire un droite/gauche, ou autre chose (je
ne sais
plus), bref, je prend une toute autre direction. Et
je marche tout droit pendant plus d'une heure, parfois des
lumières, parfois
c'est complètement sombre. Miracle,
j'arrive par hasard à Siam Square, quartier chicos aux multiples
centres
commerciaux. Les décors de noël sont partout, il y a foule
dans les bars en
plein air ou se jouent des concerts. Un
peu fatigué, je m'octroie une pause devant un concert
traditionnel. Bon,
bilan de milieu de parcours : c'est pas du tout là que je
voulais aller. C’est
clair. Mais
cela me rapproche quand même de ma destination finale : le
quartier alternatif
de Bangkok. Je
reprend ma route, non sans avoir soigneusement examiné le plan,
et croise
encore une longue esplanade où se jouent 4 concerts. Je
m'assoie et rencontre un horticulteur japonais. Je dois avoir l'air
d'être un
curieux personnage. Il me demande si j'écris un guide sur la
Thaïlande. Allons
y pour rédacteur de guide de voyages "Oui, j'écris un
guide sur l'Asie du
sud est". On continu d'échanger sur divers sujets nos points de
vue, et me
tent sa carte. il
est paysagiste de profession. Promis, le jour ou j'écris
vraiment un guide sur
la Thaïlande, je cause de lui. Je
continu ma route, arrêté ça et là par des
chauffeurs de tuk-tuk qui veulent
ABSOLUMENT m'amener dans des salons de massages. J’ai
dit NON. C’est pas compliqué non. Heureusement, après
avoir expliqué que ni les
filles, ni les garçons ne m'intéressaient, nous taillons
la bavette le temps
qu'ils chargent des clients. Les
tuk-tuk ont très souvent le sourire, et sont de bons conseils
dans ma quête du
quartier alternatif. Je
continu donc et arrive enfin au quartier alternatif. Comme
à Patong (Phuket), il y a des dizaines de ruelles remplies de
lady-bar. Elles
attendent sur le pas de la porte, ou directement dans la rue et
invitent le
badaud à entrer boire un verre. Le
haut de la rue est franchement homo. Mais ça ne saute pas aux
yeux comme ça... Je
m'aventure dans 2 ou 3 bars ou aucune fille ne racole devant, pas plus
qu'à
l'intérieur. Chouette. D'ailleurs,
après un bref coup d'oeil, il n'y a pas de filles du tout !
Sitôt entré, sitôt
sorti ! j'savais pas moi ! Malgré
l'extrême rapidité de mes visites dans ces bars, j'ai pu
apercevoir quelques
"farang" d'un age certain en compagnie de jeune thaïlandais.
ça
marche autant pour les hommes que pour les femmes... y a pas de
raisons, ça
doit être ça l'égalité des sexes. Je
poursuis mon chemin et décide d'aller voir plus en
détails les "soi"
des lady-bar. Réfléchissant
5 minutes, et ayant pu voir l’ambiance dans ce genre d'endroits, je
sais qu'en
marchant, même au milieu de la rue, les lady-barsautent sur le
moindre
"farang" qui bouge. Il me faut soit un déguisement de thai,
soit...
un magnum ! Je
fonce au 7 eleven le plus proche pour acheter une délicieuse
glace à la vanille
enrobée de chocolat ! Bien
vu l'aveugle ! Mon magnum me protége efficacement de tout
racolage. Ma
bouteille d'eau dans un sac plastique dans une main, mon magnum dans
l'autre,
j'arpente les ruelles aux nombreux bar à putes, euh lady-bar,
sans encombres. Il
y a ici de nombreux "farang" qui chez eux ne doivent jamais toucher
une fille, aussi moche soit elle. Mais
ici, avec un minimum de coup à boire offert, tu peux repartir
avec une thaïlandaise
superbe à ton bras. Mais
je visite, je visite, et bientôt plus de munitions. Mon magnum se
termine mais
pas la rue... ARRG ! Sans
défense, je deviens une proie facile, et les lady-bar commencent
à s'approcher
de moi. Je lève les yeux et accélère le pas. "Ne
pas y penser, ne pas
regarder" me dis-je. Elles
sont charmantes et pas farouches. Je continu mon chemin, non sans quand
même
profiter du spectacle offert : des dizaines de délicieuses
créatures plus
belles les unes que les autres, autant de "farang", tous plus laids
les uns que les autres, qui s'exhibent une fille à leur bras. Enfin
sorti de cet enfer paradisiaque. Il
doit etre aux alentours de minuit. Pour me remettre de mes
émotions, je décide
de m'asseoir en face de vendeurs à la sauvette, sur les marches
d'un centre de
yoga (rien que ça, ça détend). La
rue est large et longue. 2*2 voies ou se déchaînent
tuk-tuk, taxis et motos.
Sur mon trottoir des vendeurs de rue classiques : brochettes, fruits,
CD et
DVD, un peu de fringues et des bibelots. Assez calme, si tant est qu'un
trottoir
de Thaïlande puisse être calme. De
l'autre coté de la rue, le trottoir est envahi d'un autre type
d'étalage :
souvenirs, t-shirt à la con, CD/DVD pirates, tous ce dont le
touriste peut rêver,
et que toute personne qui accueille un ami rentrant de Thaïlande
est en droit
d’attendre. Sans compter que tous les 2 mètres un mec propose
«discrètement» une
leaflet pour un massage, mettant en scène une séance de
massage plutôt chaude. Sur
le terre plein central quelques arbustes et à 5 mètres du
sol rails du métro
aérien. Je
suis assis depuis 1 d’heure et j’observe le balais des piétons
et des vendeurs.
2 filles aux allures « normales » s’assoient une
marche en dessous de
moi. Un des vendeurs qui propose des bijoux en argent leur demande de
bien
vouloir garder son stand. Il leur indique le prix des articles et s’en
va. J’ai
des yeux comme des billes et regarde avec étonnement les 2
nouvelles vendeuses.
Ca à l’air normal ici, pas de voleur…. ! Bonne
aubaine pour elles en tous cas, car peu après, je suis
consulté sur l’esthétique
de diverses bagues, des colliers, une bague de pied… mon avis ne fait
pas l’unanimité
mais il est pris en compte. Le
temps passe, les piétons aussi, alors que je reste
tranquillement assis sur ma
marche à regarder tout cela s’agiter. Mon
attitude intrigue les 2 vendeuses. Ma place en qualité de
« farang »
est au minimum sur l’autre trottoir, ou bien mieux, dans un lady-bar.
Que
fais-je ici tout seul ? La question est posée en anglais
approximatif, je
m’adapte et répond en anglais approximatif. « Moi
pas payer pour fille, pas bien payer pour sexe.» Heureusement la Thailande ce n'est pas que cela !!! |
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